Toulouse : like a rolling stone !
En fait de journée historique, il y avait des raisons bien plus importantes que ma rencontre avec Bob Dylan et cette Toulouse qui, presque 30 plus tard, deviendrait « mon païs ». Ce dimanche-là avait lieu le deuxième tour des élections législatives anticipées suite à la décision de François Mitterrand, fraîchement élu président de la république, de dissoudre le parlement. Il cherchait ainsi à donner à l’Union de la Gauche une majorité qui lui permette de mener à bien son Programme Commun. Un objectif largement atteint tel que le proclame la une de Combat Socialiste du lundi 22 juin : L’heure su Socialisme est enfin venue. C’est ce canard "éphémère" pour lequel je travaillais à l’époque, qui m’avait envoyé à la Ville Rose pour faire un papier sur le premier concert de la tournée européenne de Bob Dylan. [1]
Ce qui m’a le plus frappé en y arrivant, ce fut l’affiche qui annonçait le concert : Dimanche 21 juin, votez Bob Dylan. Ce trait d’humour est la seule image que j’ai gardé de Toulouse pendant longtemps car je n’ai pratiquement pas vu la ville. Je ne suis sorti de l’hôtel situé à côté de la gare Matabiau que pour faire l’aller-retour, à pied, jusqu’au Stade des Minimes. C’est là qu’a eu lieu ce concert inoubliable que j’ai vécu aux côtés de Bernard, un suisse passionné de musique qui sillonnait l’Europe à bord d’une Estafette dont le toit surélevée contenait des centaines de cassettes de concerts qu’il avait, bien entendu, enregistrés lui-même avec un vrai matériel de pro.
Moi, avec mon matos plus qu’amateur, j’ai quand-même fait un enregistrement dont tu peux écouter ici quelques extraits.